Autrice : Deme Kingyobachi
Genre : Jeunesse
Éditions Akata
One-shot
Madoka est un petit garçon. Mais ce qu’il préfère, ce sont les peluches et les robes que lui confectionne sa sœur. Hélas, ses camarades n’ont pas toujours réussi à comprendre ses goûts et cela lui a parfois causé du tort. Aussi, quand suite à un déménagement, il se retrouve dans une nouvelle classe, il se promet de se comporter « comme un garçon ». Mais Itsuki, sa voisine de classe qui ne se sent pas très à l’aise avec ce qu’on attend des filles, remarque très vite Madoka… Et si c’était le début de leur histoire d’amitié ?
Derrière une couverture à l’apparence très enfantine, j’ai été très surprise de découvrir que Le secret de Madoka abordait des sujets importants tels que l’identité de genre, l’homophobie, la vision qu’a la société des filles et des garçons ou le fait d’être différent, en restant pourtant une lecture très douce, légère et qui est accessible et appréciable pour tous les âges. Je pense que l’histoire de Madoka et Itsuki et leur rapport à leurs goûts vestimentaires est une expérience qui concerne de nombreux enfants qui pourraient être rassuré.e.s et se sentir compris.e.s en lisant une histoire si bienveillante et poussant à l’acceptation, que ce soit dans le but d’accepter les autres tels qu’ils sont, mais aussi d’apprendre à s’accepter soi-même dans une société avec des codes du genre très normés. Le style graphique est très lumineux, fin et minutieux. Les détails des vêtements notamment m’ont beaucoup plu, je les ai trouvés magnifiques. De façon générale, j’ai vraiment adoré ce manga dans tous ses aspects et je le recommande à tous : enfants, adultes, je pense que ce manga peut plaire, voire aider, de nombreuses personnes de tous les âges et de tous les genres. Ce fut un véritable coup de cœur.
Tout en étant une lecture agréable et douce, Le secret de Madoka traite de sujets importants, casse les codes sociétaux du genre ainsi que les normes vestimentaires, incite à l’acceptation de soi et des autres et à la tolérance.
Ça m’énerve qu’on décide qu’une chose est juste pour les garçons ou pour les filles. C’est pas une question de genre, mais de ce dont on a envie. Je fais ce que je veux, point.