Autrice : Ai Minase
Genre : Romance
Éditions Panini
10 tomes, terminé
N’est plus commercialisée
Alors qu’elle était au collège, Momoka Usami se retrouva assise à côté de Narumi, un jeune garçon que toutes les filles fuyaient. En effet, d’après une rumeur persistante, celles qui se retrouvaient à côté de lui étaient condamnées à ne jamais trouver l’amour !
Momoka, jeune fille timide et un peu fleur bleue, est terrifiée rien qu’à cette idée et commence à désespérer.
Cependant, peu à peu, elle apprend à connaître Narumi et à l’apprécier, jusqu’à en tomber amoureuse.
Malheureusement, peu avant la remise des diplômes, Narumi lui apprend qu’il part pour Hokkaido et qu’ils ne se reverront plus. Le premier amour de Momoka se finira t-il ainsi, sans qu’elle n’ait jamais trouvé le courage de se déclarer?
J’ai toujours beaucoup aimé les romances et celle-ci me tentait beaucoup parce que je trouvais les dessins magnifiques et que les critiques étaient globalement bonnes, mais pour moi ce fut une grosse déception ! J’ai eu beaucoup de mal à finir la série parce que y’a énormément de scènes qui m’ont fait lever les yeux au ciel, beaucoup de clichés, c’était très niais et surtout j’ai détesté le comportement des personnages principaux.
J’avais beaucoup aimé le premier tome qui me donnait très envie de lire la suite mais j’ai été extrêmement déçue. J’ai retrouvé dedans tous les clichés de shojo mangas que je déteste (possibilité de spoilers légers ?) : déjà un classique, le garçon qui a plein de désirs et qui les cache et la fille qui en a aucun, alors au cas où, dans la vraie vie, les filles aussi ont des désirs, pas juste les garçons. Bon encore, ça ça passait, ça peut arriver, mais il y a beaucoup de passages qui sont vraiment problématiques. Du genre : l’objectification de la fille et la possessivité maladive, choses que je DÉTESTE : le mec qui lui répète sans arrêt « tu es à moi, je veux pas que les autres garçons te regardent, je veux pas que tu regardes les autres garçons tu m’appartiens » ou l’inverse « je ne veux pas que tu parles à cette fille, je ne veux pas que tu sois attentionné avec d’autres filles que moi » (et la fille qui se dit évidemment qu’elle appartient à son copain, quelle horreur) et les garçons qui parlent de la fille entre eux en disant « je vais te la piquer » euh… elle a peut-être son mot à dire et c’est pas hyper respectueux de parler d’elle comme si elle était un jouet ? Et aucun des personnages trouvent ça problématique, tout le monde trouve ça trop mignon et normal. C’est typiquement le genre d’histoire d’amour malsaine que je n’aime pas.
Hormis les nombreux moments qui m’ont faite grincer des dents, j’ai quand même trouvé au manga quelques points positifs. Un gros point positif est déjà le dessin qui est simplement magnifique. J’ai beaucoup aimé en particulier les yeux, car je les ai trouvés extrêmement expressifs, certaines planches m’ont même marquée par leur beauté. Certaines scènes étaient aussi très touchantes, plutôt au tout début de l’histoire, avant que les personnages soient en couple ou également des très belles scènes d’amitié avec les personnages secondaires. J’ai apprécié les personnages secondaires mais j’aurais aimé qu’ils soient plus approfondis.
Honnêtement, je pense que si je l’avais lu il y a quelques années, quand j’étais au collège, je l’aurais adoré. Comme tout le monde, j’aurais peut-être trouvé ça mignon et romantique. Mais en lisant et en discutant avec des personnes au fil des années, je me rends vraiment compte que ce genre d’histoire est problématique. Je prends du recul et maintenant je fais attention à ces détails qui font toute la différence. Je ne peux plus supporter ce genre d’histoire malsaine qui est normalisée, et je réalise aussi que mes goûts évoluent, que je ne vais pas juste trouver ça beau parce que ça a été écrit pour que les gens le trouvent beau et que je vais avoir une réflexion dessus, avoir un avis constructif et pas juste dire « j’ai pas aimé, c’était nul » et aussi à développer mes goûts. Malgré ma lecture laborieuse, je suis contente de l’avoir lu jusqu’au bout afin de prendre conscience que sous des airs de romances, certaines œuvres peuvent être problématiques et que je pouvais me faire mon propre avis.
En conclusion : je ne recommande pas cette lecture. Si vous êtes intéressé.e.s par les romances lycéennes, je vous propose de vous tourner vers des œuvres qui ne sont pas problématiques et qui sont également plus originales, comme les œuvres de Io Sakisaka, de Nagamu Nanaji ou de Mika Yamamori, que j’aime beaucoup.
N’hésitez pas à m’en parler dans les commentaires si vous l’avez lu ou simplement pour réagir, et je vous dis à bientôt dans de nouveaux articles !